Cam

Routine

2021-12-12T00:09:00+01:00

Je me suis réveillée avant lui, comme d’habitude. Je l’ai enlacé, embrassé, puis il m’a rendu ça. Mais malgré le fait qu’il me prenne également dans ses bras, ça ne m’a pas suffit. Il aurait pu serrer de toutes ses forces, ça n’aurait pas été suffisant je crois. Et pourtant on s’est chamaillés, on a ri, on s’est aimés. Mais je suis à côté de tout en ce moment.

Je suis parti avant lui, prendre un café avec Robin et Jay-Jay. Cafés-clopes, comme d’habitude. C’était bien, on a parlé un peu, mais il finissait toujours par dériver sur les jeux-vidéos. J’en avais rien à foutre, j’arrivais plus à suivre. On s’est quittés et on s’est dit à ce soir.

Je suis rentrée, Bastien était déjà parti au travail. Volkan m’a appelée, il voulait qu’on se rejoigne plus tôt avec le groupe, pour parler sans Diana. Depuis qu’ils ont officialisé, elle ne veut plus qu’on se parle. Je le comprends, Volkan et moi sommes ex. Mais putain, y a rien entre nous. Rien. Mais je comprends. Comment faire confiance ?
Je suis arrivée au bar à l’heure avec Robin. Théo nous a rejoins, puis Diana et sa pote sont arrivées. Volkan était en retard à cause de Balto, il a dû l’emmener au véto. On n’a pas pu se parler. Nos regards se sont croisés l’espace de quelques secondes, il avait l’air si malheureux de cette situation. La subissant aussi, j’ai compati. C’était sympa, on y est restés facile quatre heures tous ensemble. Entre temps, Kacey, Kenny et un de ses potes nous ont retrouvés.

Puis on a quitté le bar avec Théo et Kacey. J’ai reçu un message de Bastien. Il va encore finir plus tard ce soir. Ils sont dans mon salon en ce moment même, à fumer et parler de tout. Je suis dans ma chambre, à écrire à quel point je me sens seule.

Café-clopes

2021-12-06T19:14:00+01:00

C’est un rituel que j’ai depuis environ deux ans avec Robin (et parfois son frère Jay-jay qui nous accompagne). C’est bête, mais c’est juste un plaisir simple et tellement bénéfique. On se retrouve, matin, midi ou soir, pour une boisson chaude, fumer et parler. Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige d’ailleurs, qu’importe. Ça a pas mal contribué à sauver notre second confinement, même si personnellement, je n’ai pas vraiment mal vécu ces périodes-là.

J’ai un entretien demain. Une rentrée d’argent me ferait du bien. J’essaie de surveiller mon alimentation et je suis motivée pour me remettre à la piscine et aux sauts, peut-être même au jogging. Ça va bien avec Bastien pour le moment, on apprend à avancer ensemble. Ça fait un moment que j’ai pas touché aux médocs, même si la dernière période m’a semblé pas mal compliquée. Je me suis dit que ça m’enfoncerait plus qu’autre chose de me réfugier là-dedans, et j’ai eu raison.

Tout ça pour dire que je tends à accorder plus d’importance au positif qu’au négatif. Lâcher prise et accepter. Au pire, j’aurai toujours du café et des cigarettes. Même s’il faudrait que je réduise ça quand même… Et ça fait un bail que j’ai pas parlé à ma mère.

Le mal est fait

2021-11-28T09:40:00+01:00

J’ai même pas la force d’écrire ce qu’il s’est passé. En fait, un truc récurrent dans ma vie, je suis encore tombée. Pas de très haut cette fois, mais la chute fait toujours mal. Je m’en veux de m’être permise d’y croire, ne serait-ce qu’un peu. De ne pas m’être fiée à mon instinct. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Je me sens tellement, tellement triste. Ça fait bien depuis 2017 que je m’étais pas sentie comme ça. Aussi impuissante. Je suis une cause perdue. J’aurai dû continuer à me défoncer et fermer les yeux.

Mal-être

2021-11-16T22:19:00+01:00

Ça tombe bien qu’on soit bientôt en janvier, parce que je commence vraiment à penser à mes… je sais même plus comment on dit ça, ce truc stupide là, où t’es censé te fixer des objectifs bénef' pour bien débuter l’année et, dans le meilleur des cas, t’y tenir. Parce que ça va pas en s’arrangeant en ce moment.

Je sature de ce que je fais, faut que je démissionne et que je trouve autre chose. Alors que pourtant j’ai décidé de ne bosser que les mercredis cette année pour me consacrer à mon équivalence au bac. D’ailleurs, la fac dans laquelle je passe le diplôme est tellement lente niveau administratif que j’ai même pas encore payé. De toute façon, j’ai pas de quoi régler et je dois plus de mille euros à la banque.
Putain je me fais rire en écrivant, je suis vraiment une cause perdue, le pire c’est que je reste sereine quoi. En même temps, c’est peut-être parce que je suis sous Xanax depuis cet été. Et c’est même pas que j’en avais particulièrement besoin, c’est juste que je m’ennuyais, et que quand je m’ennuie, j’ai tendance à avoir cette attitude autodestructrice malsaine et toxique envers moi-même. Je précise "envers moi-même", parce que ça touche pas vraiment mes proches, et c’est ce qui compte. J’essaie de faire en sorte de me défoncer en cachette, comme une ado. Puis ça va encore, je le fais assez occasionnellement, ça vient par périodes, et j’abuse pas des doses. Allez, au pire j’admets, j’aime bien mélanger ça à l’alcool (autant faire les choses bien, hein).

Mes potes ont pour la plupart des situations plutôt stables comparées à la mienne, niveau études, boulots ou même relationnel. Et encore, chacun ses emmerdes. On se voit moins du coup. Moi aussi j’ai Bastien dans ma vie en ce moment, mais bon. Ça ne fait que trois mois qu’on est ensemble, c’est encore tellement fragile. D’un côté il me traite super bien, de l’autre il va me dire qu’il flirte avec sa collègue, dont il a envie. D’un côté c’est honnête et je suis ouverte sur le sujet, de l’autre ça me fait un peu de mal. Surtout que je ne me sens pas au top de ma forme, j’ai aucune activité physique et j’ai pris trois kilos depuis cet été. Alors je sais. C’est quoi trois kilos ? Ouais ben, sans mauvais jeu de mots, ça me pèse. Je les ressens. Puis je mange tellement mal ces derniers temps.

Mais depuis quelques jours je réfléchis à tout ça. J’essaie de manger mieux déjà. J’essaie de faire en sorte d’aller mieux. Je prends du recule et j’ai conscience des choses. Puis, quand on touche le fond, on ne peut que remonter. J’imagine.